Régime alimentaire

Le furet est un carnivore strict[].
L'alimentation du furet reste un important sujet de débat entre les éleveurs
[]. Pour nourrir son animal le propriétaire d'un furet a le choix entre une alimentation carnée brute de type BARF composée de viandes et sous-produits animaux broyés et une alimentation carnée transformée
à base de croquettes pour furets. La meilleure alimentation pour le furet étant
de lui donner des proies (rats, souris, poussins).

Une alimentation à base de croquettes augmente très fortement après 3, 4 ans le risque d'insulinome (une tumeur pancréatique langerhansienne)[].

Le furet fait idéalement autour d'une dizaine de petits repas par jour car sa digestion est très courte, elle dure entre 3 à 5 heures[]. Pour cette raison les propriétaires de furets laissent généralement en permanence de la
nourriture et de l'eau fraîche à disposition de l'animal. La nourriture doit
contenir de la
taurine et être composée d'au moins 20 % de graisses et 30 % de protéines animales. Il est parfois nécessaire de leur donner
des suppléments, comme des
vitamines, selon leurs besoins et leur alimentation[].

Le chocolat doit être banni car la théobromine est toxique voire mortelle pour les carnivores en général. Il en est de même pour le lait à cause de l'intolérance au lactose des adultes qui ne sont plus habitués à le digérer.

Parmi les fruits, les raisins (secs ou frais) sont fortement déconseillés pour le furet car ils sont toxiques, pour les furets aussi bien que les chiens. Une ingestion massive de raisin peut en effet causer une insuffisance rénale aiguë[].

 


Vaccination obligatoire

Pour circuler à l'intérieur de l'Union européenne, tout furet âgé de plus de 3 mois doit être vacciné contre la rage. Cette vaccination devra figurer dans son Passeport Européen Pour Animal de Compagnie. En France, le furet qui ne se rend pas à l'étranger et qui reste cantonné aux départements déclarés exempts de la rage n'est pas soumis à une vaccination obligatoire, la vaccination antirabique n'étant légalement obligatoire que dans les départements officiellement déclarés infectés par la rage.

 
Contraception
hormonale ou stérilisation


Jusqu'il y a peu la stérilisation chirurgicale était la seule méthode employée chez le furet, son inconvénient principal est qu'elle est la cause de la maladie
surrénalienne du furet chez le mâle comme chez la femelle
[]. Cette
maladie apparait en général 3,5 ans après l'acte chirurgical
[] et est en
partie responsable de la durée de vie réduite des furets américains par rapport
aux furets européens. L'utilisation d'un implant comme traitement hormonal n'a pas cet effet indésirable
[].

La contraception hormonale ou la stérilisation chirurgicale est indispensable chez les femelles non destinées à la reproduction. Une furette non stérilisée, non implantée et non gestante peut être atteinte d'hyperœstrogénisme. Elle reste en chaleurs et les hormones finissent par attaquer la moelle osseuse[]. La furette décède alors d'aplasie médullaire.

La contraception hormonale ou la stérilisation chirurgicale n'est pas médicalement obligatoire pour les mâles, mais une fois castré ou implanté, le mâle ne pourra plus être en rut. L'odeur corporelle du furet castré est moins forte et cela enlève pour le propriétaire et ses animaux les désagréments d'un mâle en rut soit une odeur prononcée, le marquage par l'urine et un comportement agressif et obsessionnel envers ses congénères. L'utilisation d'un implant permet de réduire encore davantage l'odeur du mâle[].

 

Méthode chirurgicale
Pour la stérilisation chirurgicale de la femelle, le propriétaire a le choix entre l'ovariectomie et l’ovariohystérectomie. La première méthode consiste à pratiquer une ablation des ovaires uniquement tandis que dans le second cas on pratique une ablation des ovaires et de l'utérus. Pour le mâle, la castration est pratiquée en procédant à l'ablation des testicules. La stérilisation chirurgicale est la principale cause de la maladie surrénalienne du furet[] qui
apparait en moyenne entre trois et quatre ans après l'opération.

 

Implant hormonal
L'implant hormonal se présente sous la forme d'un petit bâtonnet à injecter sous la peau du furet.
Il est progressivement absorbé par le corps jusqu'à sa
disparition totale. Il délivre alors en continu un substitut au GnRH empêchant
la production d'
hormones sexuelles. La femelle n'entre plus
en
chaleur ce qui évite le décès par aplasie médullaire. Le mâle n'entre plus en rut ce qui supprime sa forte odeur corporelle et d'un point de vue
comportemental cela empêche son attitude de marquage du territoire et son
comportement agressif envers les autres
mâles.

Dans le cas du mâle comme de la femelle l'implant n'a pas pour effet l'apparition de maladies surrénaliennes[] contrairement à la stérilisation chirurgicale. Il réduirait également le risque de cancer du système reproducteur[].

La durée d'efficacité de l'implant varie de 18 à 24 mois, parfois plus[]. Il est
possible d'attendre la réapparition des signes de
chaleur ou de rut avant de
mettre un nouvel implant
[]. C'est un mode de stérilisation réversible, il est ainsi possible faire reproduire le furet après la disparition totale de l'implant.


Soins et entretien

Comme tous les animaux de compagnie, le furet est susceptible d'être un vecteur de zoonoses[]. Et ce, aussi bien dans le sens de l'anthropozoonose (maladie transmise de l'homme à l'animal, comme la grippe humaine) que dans le sens de la zooanthroponos (maladie transmise de l'animal à l'homme, comme la rage). Bien qu'un furet soit plus petit qu'un chien ou un chat, il demande autant d'entretien. Il ne nécessite pas de sortie quotidienne contrairement à un chien, mais il doit pouvoir sortir de sa cage au moins 2 à 4 heures par jour.

 Le furet doit être traité contre les parasites internes et externes. Il faut vermifuger un fureton (bébé furet) tous les mois pendant ses 6
premiers mois puis une fois adulte 2 fois par an (tous les 6 mois), ainsi que
le traiter régulièrement contre les parasites du type puce ou tiques. Les
traitements antiparasites usuels (gouttes dorsales) protègent également les
oreilles de l'animal. Le furet est sensible aux otites à otodectes appelées
"gale auriculaire". Le sébum auriculaire du furet étant brun à l'état
naturel, les diagnostics usuels pour le chien ou le chat ne sont pas
applicables au furet. En cas de suspicion d'atteinte le nettoyage des oreilles
se fait à deux semaines d'intervalle à l'aide d'un topique antiparasitaire
(pour furet ou pour chaton ou à défaut pour chien en adaptant les doses), ou
par des produits adaptés prescrits par le vétérinaire si l'affection ne cède
pas
[].

La coupe des griffes est généralement réalisée en fonction de leur usure et de la longueur. L'usure dépend du terrain sur lequel évolue le furet.

Le bain n'est pas nécessaire au furet. Au contraire, des bains trop fréquents ou avec des produits inadaptés abîment la peau du mustélidé, et peuvent provoquer un
excès de sébum. Une caisse de sable pour qu'il se roule dedans est plus
adaptée.
Comme pour les autres carnivores domestiques, il est recommandé de vacciner le furet contre la maladie de Carré, maladie mortelle encore incurable. Bien que celle-ci soit quasiment éradiquée en France, elle apparaît encore sporadiquement. Seule la valence C est nécessaire, en l'absence de vaccin avec uniquement la valence C on utilise généralement un vaccin avec les valences CH. Comme tout carnivore, le furet peut être contaminé par
le virus de la
rage, de plus, la vaccination antirabique est obligatoire dans plusieurs pays et pour le passage de frontières. Elle est exigée si le furet circule au sein de l'Union européenne. Le furet est particulièrement
sensible à la maladie de Carré vaccino-induite en primo-vaccination à cause de l'utilisation de vaccins pour chiens (à virus vivant atténué ou d'autres
types), seuls vaccins disponibles en Europe
[].